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Tout a commencé par sa volonté d'effacer trois tatouages: une rose au milieu de sa poitrine et deux autres,
accompagnées chacune d’un oiseau et des mots «Timmie» et «Fred», sur chacun de ses seins.
Des tatouages réalisés pour un ancien amoureux qui la «rendaient folle»,
«Je me disais: aucun autre homme ne va vouloir me regarder comme ça!».
Après s'être rendue à l’hôpital Jefferson Davis - aujourd’hui disparu - pour discuter de l'intervention, cette habitante de Houston,
au Texas, s'est vu proposer une augmentation mammaire.
Intriguée par cette offre, cette mère de six enfants - alors âgée de 29 ans - a accepté de se faire augmenter la taille des seins.
«Je n’étais pas si impressionnée. Je trouvais ça beau, mais c’est tout. C’est seulement quand je suis sortie dans les rues de Houston que j’ai eu un choc.
Les hommes me sifflaient – et je ne pense pas m’être jamais fait siffler avant. Je me suis dit: "Man!" Je n’avais jamais réalisé ce que les seins pouvaient faire!», a-t-elle raconté.
Et d'ajouter: «De toute ma vie, je n’aurais jamais pensé avoir ça. Mon esprit ne pouvait même pas l’imaginer.
Ça a été une coïncidence, à cause de ces tatouages. Je pense que j’ai été chanceuse qu’ils durent toute ma vie. Et ils vont être avec moi quand ce sera l’heure de m’en aller», a-t-elle encore confié.
Cinquante-sept ans après l'opération, les implants de Timmie Jean Lindsey sont toujours en place.
L'Américaine, aujourd'hui âgée de 86 ans, prétend même ne jamais avoir connu de soucis avec.
«Je me sens honorée de savoir que mon nom est dans les livres de médecine !
C’est ce qu’on m’a dit, en tout cas», a-t-elle fièrement déclaré.
«Mais ça ne m’a pas rendue meilleure qu’avant ni meilleure qu’une autre.
Vous comprenez? Ça m’a seulement fait mieux paraître», a-t-elle fièrement déclaré.
A la question de savoir si elle s'était sentie comme un cobaye à l'époque, elle répond par la négative.
«Pour les filles qui ont un manque, dans cette partie de leur corps, je peux comprendre que ça les préoccupe.
Et si leurs parents sont d’accord… Mais je crois qu’elles doivent mieux s’informer que je ne l’ai fait à l’époque.
Je n’avais aucune idée de rien, moi. Je n’étais qu’une Texane de la campagne!», a-t-elle prévenue.
Le docteur Thomas Biggs, auteur de cette première intervention, estime avoir «reconstruit lui-même 5000 paires de seins avant de prendre sa retraite».
Il s'est défendu d'avoir mis en danger la santé des femmes, contrairement à ce qu'on avait prétendu à l'époque où les implants contenant du gel de silicone
étaient associés au développement de maladies immunes (lire ci-contre).
«Les problèmes réels qu’on a eus au fil des ans n’étaient pas des problèmes de santé. C’était des problèmes esthétiques», a-t-il insisté.
C'est en toute honnêteté qu'il a confié que si une femme le consultait en lui disant
«je veux de gros seins parce que mon mari est parti avec sa secrétaire qui a de gros seins et je veux qu’il revienne»,
il refusait systématiquement d'opérer. Un refus qui s'accompagnait par le conseil suivant :
«C’est quelque chose que vous devez faire pour vous, pas pour lui. Et de toute façon, votre mari, il ne reviendra pas.»
Par ailleurs, le médecin a aussi été questionné sur ce qu'il pense des gens qui «estiment que ces opérations imposent aux femmes des standards de beauté dictés par d’autres».
Thomas Biggs est radical: «Ces gens sont des idiots. (...) Le sein est incroyablement important. Si vous ne me croyez pas, allez voir les dessins faits dans les cavernes.
Regardez les sculptures faites il y a trois mille, quatre mille ans.
Vous voyez des seins ! Des seins, des seins, des seins. Les seins distinguent les hommes des femmes.»
Après l'opération de Timmie Jean Lindsey en 1963, la ville de Houston est devenue la Mecque des implants mammaires.
Dans les années 80, les techniques se sont nettement améliorées, tout comme les produits utilisés.
Le sac de silicone rempli de gel de silicone a laissé la place à l'implant de polyuréthane.
Par la suite, ce dernier a été abandonné (après qu'une étude ait suggérée que ce produit entraîne le cancer du foie chez des rats)
au profit de l'implants en silicone rempli de solution saline.
En 1992, la Food and Drug Administration (aux USA) a imposé jusqu'en 2006 un moratoire sur les implants contenant du gel de silicone.
Ces derniers étaient accusés de provoquer le développement de maladies auto-immunes.
Si Timmie Jean Lindsey a eu la chance de garder ses implants durant des décennies sans aucuns problèmes, ce n'était pas le cas de toutes les femmes.
Certaines ont connu des infections ou des inconforts causés par le fait que l'implant est devenu rigide avec le temps.
Depuis, il a été montré que l'association gel de silicone-maladies auto immunes était fausse.
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