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L'acte de tatouage

L’acte de tatouage est une pratique qui consiste à créer sur la peau
une marque permanente ou un dessin permanent par injection intradermique d’une encre prévue à cet effet.

Après cicatrisation de la plaie provoquée par le piquage, cette encre apparaît sous la peau par transparence et forme un dessin indélébile décoratif ou symbolique.

Le maquillage permanent est une variante du tatouage qui consiste en une injection intradermique d'une encre destinée à souligner les traits
du visage.

En pratique

Pour introduire ses encres sous l'épiderme, le tatoueur doit percer la barrière protectrice de la peau ce qui implique l'introduction de faisceaux d’aiguilles dans la peau.

Les aiguilles pénètrent la peau jusqu’à 3 000 fois/minute.
En traversant l’épiderme, elles introduisent progressivement dans la partie haute du derme des pigments noirs ou de couleurs de façon définitive.

Il existe plusieurs types de machines à tatouer, à bobines pour les plus anciennes.
De nos jours, la méthode la plus répandue est d'introduire l'encre dans la peau avec des machines de type rotatives.
Lorsque le dermographe est enclenché, les pointes se déplacent rapidement de haut en bas et permettent l'insertion de l'encre à travers l'épiderme qui est agressé.

En ce qui concerne les aiguilles : les tatoueurs utilisent des aiguilles "liners" pour tracer les lignes et contours d'un tatouage, et des aiguilles "magnums" pour les aplats ou encore les dégradés.

Il existe des faisceaux d'aiguilles différents selon le résultat recherché par l'artiste.

Les encres

Selon le type de tatouage (noir ou couleur), la quantité et la concentration d'encre peut varier.
Une encre noire diluée permet, par exemple, d'obtenir des nuances de gris afin de réaliser des dégradés.

Les encres de couleurs, sont moins diluées, afin d'obtenir une bonne saturation de la peau.

Les tatoueurs professionnels sérieux s'approvisionnent chez des fournisseurs en encres agrées
et qui suivent les recommandations de la ResAP(2008)1 du 20 février 2008 sur les exigences et les critères d’innocuité des tatouages.

L'effraction cutanée

Quelle que soit la méthode employée, la pratique du tatouage
reste quelque chose qui peut être difficile à supporter,
notamment les grands tatouages qui nécessitent de nombreuses heures de travail.

En effet, l'acte de tatouage créé une effraction cutanée, c'est à dire une agression de la peau, celle-ci entraine plusieurs conséquences :

  • Le développement d'une inflammation sous forme de rougeurs qui entraîne généralement une douleur,
    le tatoué ressent des sensations allant d'une simple gêne à une douleur aiguë selon sa sensibilité et selon l'endroit tatoué.
    Cette inflammation se développe pendant l'acte de tatouage en fonction du geste du tatoueur et du matériel utilisé (l’utilisation de savon à intervalle régulier, des nouvelles mousses nettoyantes ou de papier absorbant non adapté, augmente l’irritation)
  • L’apparition de suintements de lymphe (liquide biologique) qui est un phénomène naturel mais qui augmente l'essuyage répété de l'épiderme
  • Une perte globale d'énergie du corps physique au fur et à mesure de la séance voire des malaises

Il est courant pour les pièces qui nécessite de longues heures de travail, d'effectuer des pauses, afin que le tatoué puisse récupérer un peu et s'hydrater en eau et s'alimenter en sucre.

Actuellement, le tatouage fait de plus en plus d’adeptes, selon un sondage IFOP réalisé en novembre 2016 pour le Syndicat National des Artistes Tatoueurs auprès de 1 002 personnes, 14 % des Français ont déjà été tatoués.
Chez les 18-24 ans, cette proportion atteint même 26 %.

Réaliser un acte de tatouage s'effectue en 4 étapes :

  • L'étude du projet,
  • La préparation de la peau,
  • La réalisation de l'acte en lui-même,
  • Les soins à apporter pour obtenir une cicatrisation optimale et confortable.

Vouloir réaliser un tatouage nécessite de bien se préparer et de suivre ces étapes rigoureusement.


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